Sebastian Kurz, ce jeune qui va présider l’Europe
Il fêtera ses 31 ans le 27 août 2018. Sebastian Kurz est à ce jour le plus jeune chef de gouvernement au monde. Le Chancelier autrichien vient de se voir confier la présidence de l’Europe pour six mois. En fonction depuis le 18 décembre 2017, Sebastian Kurz présidera pendant six mois l’Union Européenne. Dans le cadre du système de présidence tournante au sein de l’Union Européenne, l’Autriche succède à la Bulgarie. Et l’honneur échoit au jeune Chancellier, Sebastian Kurz d’assumer ce challenge.
Kurz, Pas si jeune que ça
Sebastian Kurz avait suspendu ses études de droit à l’université pour se lancer définitivement en politique, en 2011. En 2013 il sera nommé ministre de l’intégration et des affaires européennes et internationales. À 27 ans, il devient ainsi non seulement le benjamin du gouvernement fédéral autrichien, mais également le ministre des Affaires étrangères le plus jeune de l’Union européenne. C’est donc un habitué des couloirs de la diplomatie européenne qui se retrouve à la tête de l’instance.
Un parcours singulier, mais aussi une vision politique des relations internationales particulière. Il est le seul à demander officiellement de mettre fin aux négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Et ce mercredi 3 juillet 2018, lors de son discours en tant que président de l’Union européenne, son projet est clair, freiner radicalement l’immigration. Kurz est un fervent défenseur de la politique sécuritaire nationale.
Sebastian Kurz, le chancelier qui veut verrouiller les frontières européennes
Kurz aime bien être celui qui donne le la, en matière de gouvernance. Et il ne manquera d’imposer son style sur le continent européen ces six prochains mois. En s’adressant aux journalistes, suite à la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles, ce conservateur (ÖVP, Parti populaire d’Autriche) qui dirige son pays de 8,7 millions d’habitants avec l’extrême droite (FPÖ, parti de la liberté d’Autriche), s’est réjoui que les Vingt-Huit adoptent pour la première fois certains des projets qu’il porte depuis des années, pour limiter le nombre des arrivées de demandeurs d’asile. « Nous sommes contents que l’attention soit enfin portée sur la protection des frontières extérieures », a affirmé le « wunderkind » comme on le surnomme (l’enfant prodige, qui préside le Conseil de l’UE, depuis le 1er juillet. « C’est un pas important dans la bonne direction. J’en suis convaincu : nous devons tout faire pour qu’il n’y ait plus de frontières au sein de l’Union européenne, mais pour cela, il faut d’abord des frontières extérieures opérationnelles »
Le porte-voix des dirigeants européens?
Une volonté politique et une vision qui ne déplaisent pas aux dirigeants européens dont Emmanuel Macron. En prenant les commandes du Conseil de l’UE, L’Autriche a promis à ses partenaires d’oeuvrer pour « une Europe qui protège ». Cette formule, que répète le président français, constitue désormais le point de convergence de tous les dirigeants européens. Reste à savoir le véritable sens que renferme ce projet.