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Côte d’Ivoire: D’où viennent les entrepreneurs?

Que faisaient les entrepreneurs avant la création de leur boîte? Petite incursion de l’agence VerSau dans le monde professionnel d’un pays phare de l’Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire. 2018, après le fameux sommet Union Africaine – Union Européenne, on s’attendait à voir une motivation toute autre pour l’entrepreneuriat en Afrique. Et surtout une vision autre du monde professionnel. L’une des plateformes majeures de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire est la fameuse CEGCI Academy, initée par le patronat ivoirien.

 

Sur 1307 jeunes ivoiriens dont l’âge est compris entre 18 et 35 ans, seulement 4% pensent sérieusement à entreprendre. 81% espèrent vivement intégrer la fonction publique quand seulement 15% pensent trouver le salut professionnel en tant que employé dans le secteur privé.

 

Parmi ses entrepreneurs qui se lancent dans les affaires dans la capitale ivoirienne 27% étaient des salariés. Ils ont dû se reconvertir pour certains après des licenciements, ou certains par pure passion de leur projet. D’autres encore, et ils sont les plus nombreux, se sont lancés dans l’entrepreneuriat à la suite d’une opportunité d’affaire qu’ils avaient découvert en étant en fonction dans une entreprise.

 

Pensant trouver leur bonheur dans la fonction publique, ils sont environ 13% des entrepreneurs qui viennent de la fonction publique. Après leur intégration à la fonction publique, ils ont eu le temps d’épargner pour lancer leur business ? Pour certains, pas le temps d’épargner, et l’aventure s’impose.

 

36% sont des demandeurs d’emplois qui ne trouvant pas de proposition d’emploi leur convenant, finissent par se jeter à l’eau. Ils deviennent leur propre patron. 24% des jeunes entrepreneurs sont des étudiants fraichement sortis d’école, qui avec le soutien de proches, se lancent à leur propre compte. Certains même en étant encore en formation, comme c’est le cas de Johanna, jeune étudiante en communication. Avec des amies, dès la première année de Licence, elles se sont mises ensemble pour un projet. Et chaque mois, au lieu de faire des virées et sorties en boîtes comme leurs amies, elles ont entrepris une levée de fonds. Et chacune cotisait la somme de 30 000 par mois, une petite tontine qui leur a permis de rassembler 5 040 000 fcfa pour lancer leur entreprise de communication et marketing. Elles sont 7, dans le projet, et chacune a opté pour une filière précise qui devrait permettre à chacune d’occuper un poste clé dans l’entreprise dans quelques mois (Comptabilité-fiscalité, Marketing, Ressources Humaines, webmaster, infographiste, Droit des affaires, Journalisme et production audiovisuelle).

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