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Pourquoi Kabila et la RD Congo intéressent-ils autant l’occident?

En RD Congo, depuis des mois c’est le ballet diplomatique et politique pour appeler à la tenue de nouvelles élections présidentielles. Tantôt la fermeté, l’annonce de sanctions pour lettre la pression sur Kabila, susciter des manifestations publiques de l’opposition pour appeler au changement, on y voit un peu de tout.

Le président Américain Donald Trump qui avait jugé les pays africains de « Trous de merde » a pourtant consacré d’énormes investissements et du temps, pour ce continent, et pour certains pays comme la RD Congo. Rex Tillerson, ex secrétaire d’Etat Américain, Nikki Haley, ambassadrice américaine auprès des Nations Unies y ont séjourné. Et l’étape de la RD Congo était des plus cruciales.

Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001, ne ferait plus selon l’affaire. Et ils travaillent à organiser son départ de la meilleure des manières. Joseph Kabila prolonge son mandat en dehors des élections normales, en arguant la situation socio-politique pas propice à la tenue de nouvelles élections. Mais au fond, la question de son départ semble loin de ce débat politique. L’enjeu est beaucoup plus économique.

 

Le Congo est aujourd’hui le premier pays producteur de Cobalt. Le Congo recèle environ 60% du cobalt mondial. Et cette matière première chère aux grands industriels mondiaux, et aux grandes puissances, fait du Congo, ce que l’Arabie Saoudite est depuis des siècles pour le pétrole. Avions de demain, voitures électriques du futur, smartphones, ordinateurs, batteries, composants des nouvelles technologies, tout l’avenir technologique repose dans le sous sol congolais. Et le président Joseph Kabila, a annoncé l’intention de son gouvernement de multiplier par quatre, la taxe sur l’exportation du cobalt. Initiant la même politique que les pays du Golf ont entrepris il y a des décennies pour recueillir des fonds pour construire aujourd’hui ces cités de rêves qui poussent dans les monarchies arabes. Mais voilà, les grandes puissances ne sont pas du goût de cette intention congolaise. Et premier maillon à persuader, ou à faire changer, pour faire leur affaire, c’est bien Joseph Kabila.

 

Joseph Kabila quittera certes bientôt le pouvoir, mais l’identité des futurs dirigeants de ce pays, et leur mode de gouvernance semblent désormais un problème international, et non la seule volonté du peuple congolais. La Chine fortement impliquée dans ce pays a un grand rôle à jouer. Les Etats-Unis, le Japon, l’Inde, la France et d’autres pays Européens suivent de très près la transition politique en RD Congo. La RD Congo, un pays, éco-stratégique pour les grandes puissances mondiales. Et l’une des pièces maîtresses du changement politique semble être Moïse Katumbi.

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